Blanchi d'une accusation de corruption, l'ancien président Hosni Moubarak reste détenu pour un dernier chef d'inculpation. Mais selon son avocat, qui va faire appel pour cette dernière affaire, il pourrait être libéré d'ici la fin de la semaine.
Presque libre. L'ancien président égyptien Hosni Moubarak, renversé en février 2011, a été blanchi dans une affaire de corruption,
mais il reste toutefois détenu pour une autre affaire, selon des sources judiciaires citées par l’AFP. Son avocat Farid al-Dib affirme toutefois que cette seconde affaire devrait être résolue rapidemment, ouvrant la voie à la libération de l'ex-raïs. Il entend en effet s'appuyer sur le fait que l’ancien homme fort de l’Egypte a remboursé les 450 000 euros qu'il est accusé d'avoir reçus sous forme de cadeaux offerts par le ministère de l'Information. "Tout ce qui nous reste, c'est une simple procédure administrative qui devrait prendre moins de 48 heures, a ainsi déclaré Farid El Dib. Il devrait être libéré d'ici la fin de la semaine."
Une source proche du parquet, citée par l’agence Reuters, n'a pas explicitement confirmé cette prochaine libération, mais a déclaré que Hosni Moubarak resterait encore deux semaines derrière les barreaux avant que les autorités judiciaires ne prennent une décision définitive sur le dernier dossier ouvert à son encontre.
Prison à vie
Depuis avril, Hosni Moubarak avait obtenu d'être libéré sous conditions dans le cadre de deux autres affaires, l'une pour corruption et l'autre pour le meurtre de manifestants, au motif qu'il avait dépassé la période maximale de détention préventive. Le premier procès de l'ancien président, âgé de 85 ans, avait abouti en juin 2012 à une condamnation à la prison à vie, mais la Cour de cassation avait ordonné un nouveau procès, qui a commencé le 11 mai. Mais cette procédure ne l'oblige pas à rester en prison.
L’ancien raïs est détenu dans la prison de Tora, en périphérie sud du Caire. Ironie de l’histoire, des dirigeants des Frères musulmans sont détenus au même endroit, depuis la chute du président Mohamed Morsi, le 3 juillet.
Par Sonia DRIDI , correspondante au Caire (vidéo)
FRANCE 24 (texte)Avec dépêches
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