Quelle part de responsabilité devra assumer l'agresseur et ses alliés si les donnes venaient à s'inverser un jour? Que faut-il penser d'un premier ministre canadien qui n'a de compassion que pour le... Bourreau. Il est vrai que le gouvernement conservateur n'a jamais caché son soutien inconditionnel pour Israël.
Comme un peu partout dans le monde, des citoyens et des élus canadiens descendent dans la rue pour demander l'arrêt de l'agression des populations de Gaza par l'armée israélienne.
Plusieurs manifestations citoyennes, soutenues par des organisations juives anti-sionistes, sont été organisées, notamment, à Montréal, Toronto et Ottawa.
Cinq cents intellectuels (universitaires, juristes et défenseurs des droits de l'homme) viennent de signer une lettre dans laquelle ils accusent le premier ministre, Stephen Harper, de "discréditer" le Canada en optant pour une position "déséquilibrée et partisane" outrageusement pro-israélienne dans cette agression de civils sous prétexte d'un doit à la sécurité nationale.
"Le mépris pour le droit international exprimé par le silence du Canada sur de potentielles violations très graves" de l'armée israélienne est mis en exergue par ces intellectuels canadiens.
Samedi dernier, une députée québécoise, Françoise David (de Québec Solidaire) prenant part à la manifestation de soutien aux Palestiniens ''Gaza, Je me souviens'', à Montréal, a déclaré: "Dans ce conflit, le Canada a une attitude intolérante, intransigeante et innommable en reconnaissant le droit d'Israël à se défendre, mais ne reconnaissant en rien le droit des Palestiniens à vouloir se donner un pays". (In La Presse).
Mieux encore, le Canada a dénoncé l'ouverture d'une enquête de l'ONU sur les crimes de guerre commis par l'armée israélienne à Gaza depuis bientôt trois semaines.
La presse n'hésite pas à s'inscrire en faux avec la position des conservateurs canadiens et à publier des opinions mettant mal à l'aise plus d'un sympathisant du parti de Harper.
"Pendant que Washington déplore les victimes civiles à Gaza et l'entrée massive de milliers de soldats, Ottawa tient un discours unilatéral sans aucune nuance ni subtilité en faveur d'Israël", pouvait-on lire, jeudi, sur le journal Le Soleil.
Jusqu'ici, la position canadienne sous Harper a toujours été totalement alignée sur celle des États-Unis en matière de politique étrangère, dépendance économique oblige.
L'économie du Canada dépend à 90 pour cent de son voisin du sud. Mais, aujourd'hui, le disciple vient de dépasser le maître à penser.
Pour rester aux "States", quoi de mieux que de rappeler la dernière sortie de l'acteur américain Robert de De Niro à propos du massacre en live à Gaza.
Sur le plateau de Fox News, Robert De Niro, connu pour son franc-parler et ses opinions politiques franches, a encore une fois gratifié d'une leçon à la fois politique et de communication ses hôtes.
Invité à commenter les ''événements'' de Gaza, il a répondu à son interviewer: "Pourquoi avons-nous à blâmer Israël ou les Israéliens pour ce qu'ils font?".
S'attendant à la surprise de son hôte qui ne croyait pas ses oreilles (ou le feignant) De Niro, qui n'a jamais caché son hostilité pour Israël, le colonisateur et l'oppresseur des Palestiniens, a bien voulu éclairé la lanterne du journaliste en des termes aussi simples que corrosifs pour l'oreille d'un "Foxiste". "Ok je m'explique", dit De Niro avant d'ajouter, "si vous avez été mordu par un chien infecté, qui allez-vous blâmer? Le chien ou son propriétaire? Certainement le propriétaire, donc, tout le blâme est sur les épaules du gouvernement des États-Unis pour l'adoption et le soutien d'un État comme Israël".
No comment! Ou plutôt si. Il n'y a pas que les occidentaux à l'image de Harper, François Hollande ou David Cameron, mais aussi des voisins de la Palestine qui accusent le Hamas d'être le (seul?) responsable de la tragédie que subit une nouvelle fois la population de Gaza.
http://www.huffpostmaghreb.com/abdelkader-rahli/gaza-des-allies-inconditi_b_5620333.html?utm_hp_ref=algeria
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