Malgré les appels à l’apaisement et à l’union lancés récemment par Ahmed Ouyahia, Amar
Saâdani poursuit ses attaques contre le chef du RND. Mardi, le secrétaire général du FLN a sans doute effectué sa sortie la plus virulente contre son rival. « Ouyahia n’est pas honnête avec le Président. Son objectif est celui d’être candidat à la présidentielle de 2019. Cette candidature ne sera pas sur le dos du FLN et de ses militants », a-t-il dit dansun entretien à TSA, avant d’appeler à son départ de la présidence de la République.
Amar Saâdani le sait : Ahmed Ouyahia ne démissionnera pas de son poste de directeur de cabinet de Bouteflika pour au moins deux raisons. D’abord, chez Bouteflika, c’est connu, on ne démissionne pas. Démissionner d’un poste à la présidence, c’est se condamner à ne plus revenir au sein de la grande famille du pouvoir tant l’actuel chef de l’État sera en poste. Ensuite, le poste de directeur de cabinet offre à Ouyahia une crédibilité qui le sert contre ses adversaires au sein du RND, et plus globalement à l’intérieur du système.
Mais en l’attaquant de manière aussi frontale, Amar Saâdani veut d’abord faire comprendre qu’Ouyahia ne fait plus partie de la grande famille du pouvoir, comme le chef du RND le laisse entendre. Saâdani et le clan présidentiel ont en effet toujours considéré Ouyahia comme l’homme de Toufik. Logiquement, le départ de l’ancien patron du DRS devrait déboucher sur celui de son protégé. Aujourd’hui, Amar Saâdani le dit en des termes à peine voilés.
En l’attaquant de la sorte, il encourage aussi ses adversaires au sein du RND à s’organiser en vue du prochain congrès du parti, prévu en mai. D’ici-là Ahmed Ouyahia aura quitté la présidence de la République et il devra se battre à forces égales avec ses adversaires au sein du parti, semble suggérer Saâdani. Connaissant le fonctionnement du RND et du pouvoir en général, le chef du FLN ne se fait aucune illusion : sans le parapluie de la présidence, Ouyahia sera rapidement lâché pa
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