Au fur et à mesure que la date du congrès approche, la tension monte au sein du Rassemblement national démocratique (RND).
Visiblement galvanisés par les attaques foudroyantes du secrétaire général du FLN, Amar Saïdani,
contre Ahmed Ouyahia, qui dirige le parti par intérim, les «redresseurs» du RND reprennent du poil de la bête. Selon des sources sûres, des contacts ont eu lieu ces derniers jours entre certaines figures de ce mouvement qui a réussi à débarquer Ahmed Ouyahia de son poste de secrétaire général en janvier 2013. Si Yahia Guidoum semble avoir pris sa retraite politique, notamment pour des raisons de santé, d’autres figures prennent le relais, avec un autre style et surtout sans faire de bruit. Parmi les rivaux d’Ouyahia, il y a désormais Belkacem Melah, ex-directeur de la communication au Premier ministère ; il travaille dans les coulisses pour arracher à Ahmed Ouyahia le poste de secrétaire général.
Candidat déclaré à la présidence du parti lors du congrès qui aura lieu en mai prochain, Belkacem Melah cherche, ainsi, à mobiliser la majorité des congressistes derrière lui. Même si rien n’est joué d’avance. «Je me présente parce que je pense que l'intérêt du RND commande qu'un autre candidat qu'Ahmed Ouyahia soit placé à sa tête», a affirmé M. Melah qui tenait officiellement à assurer qu’il n’avait aucun différend avec Ahmed Ouyahia. Mais le coup le plus dur reçu par Ahmed Ouyahia, et auquel il n’a pas (encore) répondu, n’est pas venu de l’intérieur du RND. C’est plutôt le parti «allié» comme il le désigne lui-même, le FLN en l’occurrence, qui mène depuis des semaines une campagne pour l’éjection d’Ahmed Ouyahia de son poste de directeur de cabinet de la présidence de la République. L’acharnement d’Amar Saïdani contre Ahmed Ouyahia, qu’il accuse d’avoir été responsable de l’incarcération de «cadres intègres», semble ainsi relancer la fronde contre le SG par intérim du RND. S’il s’appuie sur les fissures et les mécontentements internes, le nouveau mouvement de redressement au RND est, selon plusieurs observateurs avertis, téléguidé par les gens extérieurs à cette formation politique. «Des gens qui ont le bras long», assure une source interne au parti, qui refuse de donner des noms. Le but recherché est, semble-t-il, de mettre définitivement Ahmed Ouyahia en dehors du circuit politique et donc en dehors de toute compétition électorale future. Les instigateurs de ce mouvement vont-ils réussir leur opération ? On le saura bientôt.
Sonia Baker--algeriepatriotique.com/
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire