Des cadres militants du Rassemblement national démocratique (RND) ont vivement dénoncé le manque de transparence dans la préparation du congrès extraordinaire du parti prévu durant la première décade du mois de mai.
Dans une déclaration rendue publique aujourd’hui, douze cadres du parti ont relevé plusieurs « défaillances », « dérives » et « abus » dans les congrès régionaux où des militants actifs se sont retrouvés écartés au profit de personnes parachutées. Parmi les signataires de cet appel à redresser le parti et à préserver sa cohésion et son union, il y a des noms qui étaient parmi les meneurs du mouvement de redressement de 2012 ayant conduit à la démission, en janvier 2013, d’Ahmed Ouyahia de son poste de secrétaire général du parti. Il s’agit entre autres de Nouria Hafsi, présidente de l’Union nationale des femmes algériennes (UNFA), de Tayeb Zitouni, ancien P/APC d’Alger-centre et membre du bureau national, Mustapha Yahi, membre du Conseil national du parti, Mokhtar Boudina, président de l’Organisation nationale des enfants des moudjahidine, et Smati Zoughbi, membre du Conseil national. Les « douze » appellent ainsi au report du congrès pour apporter les correctifs et les réglages nécessaires et réparer les injustices dues à la cooptation et à l’élimination du principe de l’élection au niveau de la base des congressistes.
Les signataires font état de vives protestations au niveau de la base militante, assurant que des bureaux du parti ont été carrément fermés dans certaines localités. Ils relèvent l’ampleur de la marginalisation et de l’exclusion de la base militante de la préparation de ce plus grand rendez-vous organique du parti et estiment que ce qui se passe actuellement au niveau local n’est pas profitable au parti. Au contraire. Ces pratiques « d’un autre âge » ternissent, selon eux, l’image du RND. Une image d’un parti sérieux et aux militants disciplinés. « Nous réclamons comme première étape, le report de la tenue du congrès afin de pouvoir corriger les erreurs et mettre un terme aux abus et aux exclusions qui touchent de valeureux militants du parti », ont-t-ils souligné. Bien qu’il n’ait pas été cité, Ahmed Ouyahia semble être concerné, en premier lieu, par cet appel qui sonne comme un « avertissement » pour lui. Secrétaire général par intérim, Ahmed Ouyahia subit des attaques de partout et surtout du secrétaire général du FLN et de certains médias proches du cercle présidentiel. S’agit-il donc du début d’un nouveau mouvement de redressement du RND afin d’éjecter Ahmed Ouyahia ? L’avenir nous le dira.
M.M
impact24.info
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