Des sociétés liées à la famille président chinois Xi Jinping, qui affiche volontiers sa détermination à combattre la corruption, apparaissent également dans les documents examinés par les journalistes, tout comme le président ukrainien Petro Porochenko.
Ces documents, regroupés sous la dénomination «Panama Papers» proviennent du cabinet d'avocats Mossack Fonseca, qui a lui défendu 40 ans d'expérience sans accroc. Toutefois, la manière dont ces informations ont filtré n'est pas connue.
Ces documents ont d'abord été obtenus par le quotidien allemand Süddeutsche Zeitung. Le Consortium international des journalistes d'investigation (ICIJ) a ensuite réparti le travail d'exploitation, qui a duré environ un an, entre les publications membres. L'ICIJ précise sur son site internet que 370 journalistes de plus de 70 pays y ont participé.
Plus de 214 000 entités offshore sont impliquées dans les opérations financières dans plus de 200 pays et territoires à travers le monde, selon elle. Parmi les personnalités mentionnées dans les millions de documents figure notamment un cercle rapproché de personnalités autour du président russe Vladimir Poutine.
Les documents montrent que les banques, les cabinets d'avocats et autres acteurs opérant dans les paradis fiscaux oublient souvent leur obligation légale de vérifier que leurs clients ne sont pas impliqués dans des entreprises criminelles», affirme l'ICIJ.
«Cette fuite sera probablement le plus grand coup jamais porté aux paradis fiscaux à cause de l'étendue des documents» recueillis, estime Gérard Rylé, le directeur de l'ICIJ cité par la BBC.
«Ces révélations montrent à quel point des pratiques nocives et la criminalité sont profondément enracinées dans les places offshore», selon Gabriel Zucman, un économiste de l'université de Californie à Berkeley cité par le consortium basé à Washington.
Des associés de M. Poutine auraient détourné jusqu'à 2 milliards de dollars avec l'aide de banques et de sociétés écran, effectuant des virements pouvant atteindre 200 millions de dollars en une seule fois, selon l'ICIJ.
Le Monde détaille notamment le rôle joué par le violoncelliste professionnel Sergueï Roldouguine, parrain de la fille Maria du président russe. Sept sociétés basées dans des paradis fiscaux lui sont liées, toutes indirectement gérées par la banque Bank Rossia, un cabinet d'avocats en Suisse servant de paravent.
«Des associés de Poutine ont falsifié des paiements, antidaté des documents et obtenu de l'influence occulte auprès des médias et de l'industrie automobile russes», détaille le consortium sur son site internet.
Le monde du soccer, déjà ébranlé ces derniers mois par plusieurs scandales touchant les dirigeants de la FIFA, n'est pas épargné: quatre des 16 dirigeants de la fédération internationale auraient ainsi utilisé des sociétés offshore créées par Mossack Fonseca.
Les documents du cabinet d'avocats font aussi apparaître les noms d'une vingtaine de joueurs vedettes, évoluant notamment à Barcelone, au Real Madrid ou encore au Manchester United. Parmi eux le multiple ballon d'or Lionel Messi.
Avec son père, ce dernier serait propriétaire d'une compagnie au Panama, Mega Star Enterprises, dont la mention apparait pour la première fois dans les documents de Mossack Fonseca le 13 juin 2013, le lendemain de leur mise en examen pour fraude fiscale en Espagne, toujours selon l'ICIJ.
Enfin, Michel Platini aurait eu recours aux services du même cabinet d'avocats en 2007, l'année où il été désigné président de l'UEFA, pour administrer une société au Panama. Dans un communiqué à l'AFP, il a renvoyé vers «l'administration fiscale suisse, pays dont il est résident fiscal depuis 2007».
Outre le soccer, d'autres sports comme le hockey et le golf sont également concernés, ajoute l'ICIJ.
Les révélations, qui couvrent une période de près de 40 ans allant de 1977 à 2005, mentionnent encore des affaires réalisées dans les paradis fiscaux par le père aujourd'hui décédé de l'actuel Premier ministre britannique David Cameron.
Elles rappellent celles de WikiLeaks, site spécialisé dans la diffusion de documents secrets créé en 2006, qui s'est attiré les foudres de nombreux pays, États-Unis en tête. Il a fait scandale en publiant notamment des rapports sur des cas de torture par les forces irakiennes, sur lesquels les Américains auraient fermé les yeux, ou encore sur la prison américaine de Guantanamo.
«La plus grande fuite de l'histoire du journalisme vient de voir le jour, et elle concerne la corruption», a commenté de son côté Edward Snowden, principal lanceur d'alerte sur les activités du renseignement américain.
Paris (AFP)
Ces documents, regroupés sous la dénomination «Panama Papers» proviennent du cabinet d'avocats Mossack Fonseca, qui a lui défendu 40 ans d'expérience sans accroc. Toutefois, la manière dont ces informations ont filtré n'est pas connue.
Ces documents ont d'abord été obtenus par le quotidien allemand Süddeutsche Zeitung. Le Consortium international des journalistes d'investigation (ICIJ) a ensuite réparti le travail d'exploitation, qui a duré environ un an, entre les publications membres. L'ICIJ précise sur son site internet que 370 journalistes de plus de 70 pays y ont participé.
Plus de 214 000 entités offshore sont impliquées dans les opérations financières dans plus de 200 pays et territoires à travers le monde, selon elle. Parmi les personnalités mentionnées dans les millions de documents figure notamment un cercle rapproché de personnalités autour du président russe Vladimir Poutine.
Les documents montrent que les banques, les cabinets d'avocats et autres acteurs opérant dans les paradis fiscaux oublient souvent leur obligation légale de vérifier que leurs clients ne sont pas impliqués dans des entreprises criminelles», affirme l'ICIJ.
«Cette fuite sera probablement le plus grand coup jamais porté aux paradis fiscaux à cause de l'étendue des documents» recueillis, estime Gérard Rylé, le directeur de l'ICIJ cité par la BBC.
«Ces révélations montrent à quel point des pratiques nocives et la criminalité sont profondément enracinées dans les places offshore», selon Gabriel Zucman, un économiste de l'université de Californie à Berkeley cité par le consortium basé à Washington.
Des associés de M. Poutine auraient détourné jusqu'à 2 milliards de dollars avec l'aide de banques et de sociétés écran, effectuant des virements pouvant atteindre 200 millions de dollars en une seule fois, selon l'ICIJ.
Le Monde détaille notamment le rôle joué par le violoncelliste professionnel Sergueï Roldouguine, parrain de la fille Maria du président russe. Sept sociétés basées dans des paradis fiscaux lui sont liées, toutes indirectement gérées par la banque Bank Rossia, un cabinet d'avocats en Suisse servant de paravent.
«Des associés de Poutine ont falsifié des paiements, antidaté des documents et obtenu de l'influence occulte auprès des médias et de l'industrie automobile russes», détaille le consortium sur son site internet.
Le monde du soccer, déjà ébranlé ces derniers mois par plusieurs scandales touchant les dirigeants de la FIFA, n'est pas épargné: quatre des 16 dirigeants de la fédération internationale auraient ainsi utilisé des sociétés offshore créées par Mossack Fonseca.
Les documents du cabinet d'avocats font aussi apparaître les noms d'une vingtaine de joueurs vedettes, évoluant notamment à Barcelone, au Real Madrid ou encore au Manchester United. Parmi eux le multiple ballon d'or Lionel Messi.
Avec son père, ce dernier serait propriétaire d'une compagnie au Panama, Mega Star Enterprises, dont la mention apparait pour la première fois dans les documents de Mossack Fonseca le 13 juin 2013, le lendemain de leur mise en examen pour fraude fiscale en Espagne, toujours selon l'ICIJ.
Enfin, Michel Platini aurait eu recours aux services du même cabinet d'avocats en 2007, l'année où il été désigné président de l'UEFA, pour administrer une société au Panama. Dans un communiqué à l'AFP, il a renvoyé vers «l'administration fiscale suisse, pays dont il est résident fiscal depuis 2007».
Outre le soccer, d'autres sports comme le hockey et le golf sont également concernés, ajoute l'ICIJ.
Les révélations, qui couvrent une période de près de 40 ans allant de 1977 à 2005, mentionnent encore des affaires réalisées dans les paradis fiscaux par le père aujourd'hui décédé de l'actuel Premier ministre britannique David Cameron.
Elles rappellent celles de WikiLeaks, site spécialisé dans la diffusion de documents secrets créé en 2006, qui s'est attiré les foudres de nombreux pays, États-Unis en tête. Il a fait scandale en publiant notamment des rapports sur des cas de torture par les forces irakiennes, sur lesquels les Américains auraient fermé les yeux, ou encore sur la prison américaine de Guantanamo.
«La plus grande fuite de l'histoire du journalisme vient de voir le jour, et elle concerne la corruption», a commenté de son côté Edward Snowden, principal lanceur d'alerte sur les activités du renseignement américain.
Paris (AFP)
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