vendredi 1 avril 2016

Libye : Le gouvernement d’union nationale veut s’imposer à Tripoli

Le gouvernement d’union nationale libyen conduit par Fayez al-Sarraj qui bénéficie du soutien de la communauté internationale, tente d’imposer son pouvoir sur un pays dans le chaos depuis la chute de Mouammar Kadhafi.

Vigoureusement épaulé par Bruxelles qui vient de décider d’imposer des sanctions (interdiction d’entrée dans l’UE et gel des avoirs) contre Aguila Saleh et Nouri Abou Sahmein, présidents des parlements de Tobrouk (est) et de la capitale, et contre Khalifa al-Ghweil, chef du gouvernement de Tripoli, Fayez al-Sarraj est arrivé en Libye en provenance de Tunis à bord d’un navire militaire libyen.

Si son arrivée a été dénoncée par la coalition de milices Fajr Libya, qui la qualifie d’illégale et estime qu’elle « va aggraver la situation, faire couler le sang et plonger le pays dans des difficultés encore plus graves », quelques civils sont sortis dans la rue pour applaudir l’événement, et dix villes ont apporté leur soutien au gouvernement d’union nationale qui pourra peut-être« mettre fin immédiatement à tous les conflits armés dans l’ensemble de la Libye ».

Lors de sa première intervention en fin de semaine passé, M. Sarraj s’est engagé à faire de la « réconciliation et du règlement de la crise sécuritaire et économique » sa priorité. Mais, pour le moment, il doit d’abord installer son administration à Tripoli.

L’ONU, l’Otan, les Etats-Unis, l’Italie et la Tunisie se sont également félicités de l’arrivée du gouvernement d’union nationale qui, ont-ils estimé, peut sortir la Libye du chaos et empêcher la montée en puissance de l’Etat islamique, déjà implantée à Syrte, à l’est de Tripoli.

Impact24

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