« Manifestement surpris par cette démarche, le maître des lieux, aussi madré que rompu aux arcanes du pouvoir, décline l’invite avec la ruse des vieux briscards : ’’Oh, vous savez, moi, maintenant, je m’occupe plutôt d’écrire l’histoire de la révolution’’ », rapporte JA.
En plus du soutien mystique des zaouïas, l’ancien ministre est donc à la recherche d’une légitimité révolutionnaire. « Chakib Khelil sollicitant la bénédiction du maquisard Amar Benaouda, voilà qui relève d’un évident calcul politique. À 91 ans, le colonel est le dernier des chefs historiques de la guerre de libération. Au début des années 1980, il avait présidé la commission de discipline du FLN chargée de réunir les preuves permettant de poursuivre en justice plusieurs apparatchiks, dont un certain Abdelaziz Bouteflika, chef de la diplomatie sous les présidents Ben Bella et Boumediene. Condamné en 1983 par la Cour des comptes pour mauvaise gestion des comptes secrets du ministère des Affaires étrangères, Bouteflika sera réhabilité plus tard et réintégré au sein du FLN ».
Le magazine rappelle néanmoins que Chakib Khelil s’engage avec un sérieux handicap puisqu’il ne répond pas aux nouvelles dispositions constitutionnelles qui imposent au candidat de justifier d’une résidence exclusive en Algérie durant les dix dernières années, ni même à l’obligation faite au conjoint d’être de nationalité algérienne.
Il est certain que les Bouteflika sauront trouver des solutions pour faire avancer leur pion. A moins que d’autres prétendants au sein même du pouvoir ne lui fassent barrage. C’est notamment le cas d’Ahmed Ouyahia, directeur de cabinet de la présidence de la République, et le Premier ministre Abdelmalek Sellal. Soutenus par des clans puissants du pouvoir, ils ne manqueront pas d’imposer à Khelil et à ses mentors le strict respect de la Constitution…
impact24.info/
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