La contestation sociale s'intensifie en Israël. La loi sur les logements adoptée mercredi par le Parlement attise la colère des manifestants qui exigent d'importantes réformes économiques.
Cette loi a été votée en troisième et dernière lecture par 57 voix contre 45. Le premier ministre Benyamin Nétanyahou s'en est réjoui, estimant qu'elle facilitera la construction de nombreux logements, selon la radio publique.
En vertu du texte, une « sous-commission nationale de la construction », composée notamment de représentants du bureau du premier ministre et du ministère de l'Intérieur, étudiera et approuvera les projets de construction.
Les contestataires se méfient
Des représentants du mouvement de contestation craignent que les dirigeants privilégient les projets d'habitations de luxe au détriment des logements à bas prix.
Avant que le texte ne soit approuvé, le président de l'association des étudiants Yitzhik Shmuli s'est exprimé à la radio militaire pour mettre en garde contre cette loi « qui ne permet pas de proposer des logements abordables, comme le réclament des centaines de milliers d'Israéliens qui manifestent ou nous soutiennent ». Il a fait savoir que face à cette mesure, les militants entendaient durcir leur lutte.
Des dizaines de manifestants ont tenté de barrer les routes menant au Parlement à Jérusalem. Quatre d'entre eux ont été arrêtés, selon la radio publique.
Un porte-parole de M. Netanyahou, Gady Shmerling, a de son côté expliqué que cette loi, qui prévoit accélérer l'obtention des permis de construire, permettra de « réduire le coût des logements, comme le demandent les participants au mouvement de protestation ».
« Notre but est d'inonder le marché en construisant des dizaines de milliers de logements, ce qui se traduira par une baisse des prix dans l'immobilier », a pour sa part affirmé Carmel Shama-Cohen, député du Likoud, le parti de M. Netanyahou.
Les colonies sont la « solution idéale »
Une pétition signée par 42 députés, appelant à la construction de dizaines de milliers de logements en Cisjordanie et à Jérusalem pour résoudre la crise du logement, a été remise au premier ministre.
« Les implantations en Judée-Samarie offrent la solution idéale pour surmonter la pénurie de logements », a affirmé le député Arye Eldad, de l'Union Nationale, un parti d'extrême droite d'opposition, lors de la présentation au Parlement de la pétition adressée au premier ministre.
Parmi les signataires figurent des membres du Likoud, le parti de M. Nétanyahou, dont plusieurs ministres : Moshé Kahlon (Communications) Michaël Eytan (Services publics), Yossi Peled (sans portefeuille), Youli Edelstein (Information et Diaspora).
Daniel Hershkowitz, ministre des Sciences et chef du Foyer juif, un mouvement d'extrême droite, ainsi que cinq parlementaires de Kadima, le principal parti d'opposition centriste dirigé par Tzipi Livni, figurent aussi parmi les signataires.
« Les implantations en Judée-Samarie offrent la solution idéale pour surmonter la pénurie de logements », a affirmé le député Arye Eldad, de l'Union Nationale, un parti d'extrême droite d'opposition, lors de la présentation au Parlement de la pétition adressée au premier ministre.
Parmi les signataires figurent des membres du Likoud, le parti de M. Nétanyahou, dont plusieurs ministres : Moshé Kahlon (Communications) Michaël Eytan (Services publics), Yossi Peled (sans portefeuille), Youli Edelstein (Information et Diaspora).
Daniel Hershkowitz, ministre des Sciences et chef du Foyer juif, un mouvement d'extrême droite, ainsi que cinq parlementaires de Kadima, le principal parti d'opposition centriste dirigé par Tzipi Livni, figurent aussi parmi les signataires.
Les militants précisent leurs revendications
Les représentants des manifestants ont installé des tentes dans plusieurs villes. Et des organisations de la jeunesse et des mouvements sociaux ont par ailleurs continué à travailler sur le cahier de revendications qu'ils comptent présenter au premier ministre.
« Nous nous sommes mis d'accord sur les impôts et les discussions vont continuer mercredi sur nos revendications concernant la santé et l'éducation », a indiqué M. Shmuli. M. Shmerling a quant à lui averti que le pouvoir ne pourra pas se permettre d'accepter des « demandes exagérées, car nous ne voulons pas nous retrouver dans la situation de la Grèce ou de l'Espagne ».
Depuis la mi-juillet, des Israéliens protestent par milliers contre la flambée des prix des logements à l'achat et à la location, une grogne sociale baptisée « révolte des tentes ».
Radio-Canada.ca avecAgence France Presse
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