jeudi 8 septembre 2011

La Cour pénale internationale demande l'aide d'Interpol pour arrêter Kadhafi

La Cour pénale internationale demande l'aide d'Interpol pour arrêter Kadhafi

La CPI a demandé à Interpol de délivrer une "notice rouge" contre Kadhafi, poursuivi pour crimes contre l'humanité. Ce document permet l'arrestation de personnes recherchées en vue de leur extradition ou de leur reddition à un tribunal international.

 
AFP - Le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) Luis Moreno-Ocampo a demandé jeudi à Interpol de délivrer une "notice rouge" contre Mouammar Kadhafi, son fils Seif Al-Islam et son beau-frère Abdallah Al-Senoussi, qui font l'objet d'un mandat d'arrêt de la CPI, a annoncé son bureau.

"Le procureur de la Cour pénale internationale Luis Moreno-Ocampo demande à Interpol d'émettre une notice rouge pour arrêter Mouammar Kadhafi pour des crimes contre l'humanité présumés, à savoir meurtre et persécution", a indiqué le bureau du procureur dans un communiqué.
"L'arrestation de Kadhafi est une question de temps", souligne M. Moreno-Ocampo, cité dans le communiqué.
La CPI avait émis le 27 juin des mandats d'arrêt contre Mouammar Kadhafi, 69 ans, son fils Seif Al-Islam, 39 ans, et son beau-frère et "bras droit", le chef des services du renseignement libyens, Abdallah Al-Senoussi, 62 ans.
Les trois hommes sont soupçonnés de crimes contre l'humanité commis en Libye depuis le 15 février, date à laquelle avait éclaté la rébellion qui s'était ensuite transformée en conflit armé.
Le bureau du procureur continue son "enquête impartiale" en Libye, souligne le communiqué. "Ce sont des crimes qui ne seront pas ignorés par la communauté internationale", assure M. Moreno-Ocampo.
Les "notices rouges" d'Interpol visent à l'arrestation provisoire de personnes recherchées en vue de leur extradition ou de leur reddition à un tribunal international sur la base d'un mandat d'arrêt ou d'une décision de justice, rappelle le bureau du procureur de la CPI dans son communiqué.
Porte-parole officieux du régime libyen, Seif Al-Islam est considéré par le procureur de la CPI comme le "Premier ministre libyen de facto". Il est accusé d'avoir joué un "rôle clé dans la mise en oeuvre d'un plan" conçu par son père visant à "réprimer par tous les moyens" le soulèvement populaire de février, "dont l'utilisation de violence extrême et meurtrière".
Traqué de toutes parts, Mouammar Kadhafi a démenti jeudi dans un message sonore s'être enfui au Niger. Le passage lundi d'un important convoi de véhicules civils et militaires venant de Libye à Agadez, au nord du Niger, avait alimenté les spéculations sur sa fuite, avant une série de démentis.
Les Etats-Unis avaient demandé mercredi aux pays frontaliers de la Libye dont le Niger de contrôler et sécuriser leurs frontières, les appelant notamment à "arrêter tout responsable du régime Kadhafi".
Interpol, organisation de coopération policière internationale basée à Lyon, diffuse ses "notices rouges" à ses 188 pays membres.
La CPI est le premier tribunal international permanent chargé de poursuivre les auteurs présumés de génocide, crimes contre l'humanité et crimes de guerre.
La Cour a compétence en Libye en vertu d'une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU votée le 26 février.

Aucun commentaire: