dimanche 1 juin 2014

Femmes chefs de partis arabes: Louisa, Hala et Hassan






A-Kader Rahli

Louisa Hanoune









Pour avoir osé écrire que la première femme chef politique arabe est une Égyptienne, le journaliste et blogueur Hassan Serraji a eu droit à une levée de boucliers sur les médias sociaux et sur son blog du journal Métro (Montréal).
Hala Choukrallah
Des internautes, dont on devine l'origine, ont tout de suite réagi -et parfois énergiquement- contre cette "injustice", car pour eux la première, la vraie, l'authentique "chafa" (cheftaine) de parti dans le monde arabe, est notre Louisa nationale, Mme Hanoune, SG du Parti des travailleurs (PT).
Indignation!





Le journaliste qui a tenté d'expliquer son "classement" en répondant aux différents commentaires et messages -y compris privés- sur le blog ou sur sa page Facebook, a dû pondre un deuxième papier pour faire son mea culpa et justifier ce "partial" palmarès des femmes à la tête de formations politiques dans le monde arabe.
Dans le premier papier que notre ami Hassan a commis, l'on pouvait lire que "Hala Choukrallah est la première chef d'un parti politique dans le monde arabe. Elle incarne l'espoir dans une Égypte tourmentée".
Le journaliste met aussi brièvement en relief le parcours de cette "éternelle militante" (qui) s'est jointe au mouvement révolutionnaire de gauche pour fonder Al-Doustour. Elle est ainsi présentée comme "Une femme avec un F majuscule!".
Pourquoi pas? Mais, ce ne sont pas les fleurs que lancent Hassan à Hala qui dérangent.
N'étant pas un spécialiste de la classe politique algérienne, le journaliste a été induit en erreur par le titre de porte-parole que la chef du Parti des Travailleurs a toujours mis de l'avant.
Le débat est parti dans plusieurs directions aussi cocasses qu'injustifiées, voire déplorables, à l'exception peut-être de l'une d'elles. Pour cela Hassan -dont on ne peut douter du professionnalisme et de la probité intellectuelle- n'y est pour rien, ou presque.
Hassan Serraji étant Marocain d'origine, c'est juste si l'on n'a pas évoqué un complot du Makhzen et l'éternelle rivalité entre les "frères ennemis". "Il suffit d'aller sur les blogues respectifs des Algériens et des Marocains pour le constater", nous dit Amina que soutient Naima.
Un peu dans le même ordre, la berbérité s'est invitée aussi dans le débat, notamment dans les messages privés, confie Hassan Serraji. C'est ce qui explique son avertissement dans son entame du deuxième article: "... pour éviter tout amalgame, en parlant du monde arabe, je désigne un espace géographique appelé ainsi par convention. Dans les 22 pays arabes, il n'y a pas que des Arabes, il y a aussi les Berbères, population autochtone du Maghreb, les Kurdes et les Arméniens au Machrek ainsi que les croyants des religions monothéistes et leurs multiples doctrines sans oublier les autres minorités athées...".
Pour la confidence, le Néo-Québécois qu'est Hassan est un Berbère. Mais là où cela devient assez intéressant, ce sont certains remarques soutenues, au demeurant par des hyperliens, qui donnent plus de séreux, et surtout de mordant au sujet.
Les internautes, que cela intéresse, ont aussi la latitude, entre autres, de revenir sur la campagne de la candidate aux dernières présidentielles au Bled. Essayer de comprendre comment un(e) candidat(e) axe sa campagne électorale sur les objectifs de son rival, en l'occurrence le président sortant. Ils pourront admirer comment, avec le temps, le brave syndicaliste a pris goût au ''pouvoir'' et au faste qu'il peut offrir.

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