Barack Obama a ignoré l'avis de deux avocats de son administration en décidant de poursuivre les opérations militaires en Libye sans l'approbation du Congrès, révèle le New York Times dans son édition du samedi 18 juin. La Maison Blanche a ignoré l'avis de Jeh Johnson, principal avocat du Pentagone, et de Caroline Krass, chef du cabinet d'avocats du ministère de la justice, assure le quotidien, citant sous couvert d'anonymat des responsables qui ont eu accès au dossier.
Selon ces derniers, les deux avocats ont estimé que l'intervention américaine en Libye correspondait à des "hostilités", telles que définies par la loi de 1973 sur "les pouvoirs de guerre", qui limite les prérogatives du président en cas d'opérations militaires à l'étranger. Cette loi stipule que sans autorisation du Congrès un retrait doit être entamé après 60 jours et entièrement achevé après 90 jours. Cette dernière limite sera atteinte dimanche soir.
Selon ces derniers, les deux avocats ont estimé que l'intervention américaine en Libye correspondait à des "hostilités", telles que définies par la loi de 1973 sur "les pouvoirs de guerre", qui limite les prérogatives du président en cas d'opérations militaires à l'étranger. Cette loi stipule que sans autorisation du Congrès un retrait doit être entamé après 60 jours et entièrement achevé après 90 jours. Cette dernière limite sera atteinte dimanche soir.
Cependant, d'autres avocats et notamment ceux de la Maison Blanche, Robert Bauer, et du département d'Etat, Harold Koh, ont estimé que les opérations militaires en Libye ne peuvent pas être assimilées à des "hostilités" car elles n'ont qu'un rôle de soutien. Un porte-porte de la Maison Blanche, Eric Schultz, a indiqué au journal que la présidence américaine ne ferait aucun commentaire sur la question. "Ce ne devrait pas être une surprise qu'il y ait quelques désaccords, même au sein d'une administration", a-t-il cependant assuré.
Trois mois après le déclenchement des opérations militaires en Libye contre le régime du colonel Mouammar Kadhafi, M. Obama peine à apaiser la colère au Congrès, où nombre d'élus ne digèrent toujours pas que le président ne les ait pas consultés pour autoriser les opérations.
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